Lois et statistiques

Qu’elle implique alcool ou drogues, la conduite avec facultés affaiblies est une infraction criminelle grave au Canada. En ce qui concerne le cannabis, les limites permises dans le sang d’une personne sont si faibles qu’il est préférable de ne jamais mélanger cannabis et conduite. Ne prenez aucun risque : ne conduisez pas gelé.

Alors que les formes inhalées de cannabis atteignent vos poumons en quelques minutes, apportant rapidement une euphorie marquée, les produits comestibles doivent être digérés avant d’entrer dans la circulation sanguine, et les effets prennent donc plus de temps à apparaître. Il s’écoulera ainsi de 1 à 6 heures avant que les concentrations de THC dans le sang atteignent leur niveau maximal, et les effets dureront jusqu’à 20 heures. (Source : Université de Toronto)

La réaction au cannabis diffère d’une personne à l’autre et varie également selon le mode de consommation. Le cannabis peut causer de la somnolence, ralentir votre temps de réaction, réduire votre capacité d’attention et nuire à votre coordination. Prendre le volant ou utiliser de la machinerie lourde après avoir consommé du cannabis, c’est donc s’exposer à un accident, à des blessures graves, et même à la mort. (Source : Gouvernement du Canada)

D’après une étude financée par la CAA, les jeunes Canadiens qui fument du cannabis deviennent plus à risque d’être impliqués dans un accident de la route, et ce, même cinq heures après l’inhalation. Les effets des produits comestibles, eux, prennent plus de temps à apparaître et durent plus longtemps. Les résultats varient quelque peu selon les études, mais on a établi que les produits comestibles du cannabis peuvent demeurer jusqu’à 12 heures dans l’organisme. Comme les effets du cannabis ingéré peuvent différer ou prendre plus de temps à se faire sentir, il faut absolument en tenir compte avant d’en consommer. Prévoyez un taxi, sortez avec un conducteur désigné ou passez la soirée à la maison, mais surtout, ne conduisez pas. (Source : Centre de toxicomanie et de santé mentale)

Malgré ses bienfaits thérapeutiques, le cannabis médicinal affecte les capacités cognitives, et nuit donc à la capacité de conduire en toute sécurité. Il en va de même pour certains médicaments d’ordonnance qui s’accompagnent d’avertissements de ne pas conduire et de ne pas utiliser de machineries lourdes quand on les prend. Si vous avez reçu une ordonnance de cannabis à des fins médicales, consultez votre médecin avant de prendre le volant. (Source : Association canadienne de santé publique)

Tout comme il faut s’abstenir de conduire après avoir bu de l’alcool, il ne faut pas prendre le volant quand on est gelé. En cas de facultés affaiblies, voici quelques options qui vous aideront à rentrer au bercail sans mettre personne en danger :

• Demandez à un chauffeur désigné de vous reconduire.
• Demandez à un ami ou à un proche de venir vous chercher.
• Prenez le transport en commun.
• Appelez un taxi ou faites appel à un service de covoiturage.
• Dégrisez à l’endroit où vous êtes avant de prendre la route.

Pour faire appliquer les lois sur la drogue au volant, les policiers utilisent le test de sobriété normalisé (TSN) et des experts en reconnaissance de drogues (ERD). La loi permet aux services policiers d’utiliser des appareils de dépistage de drogues approuvés pour détecter la présence récente de plusieurs substances, dont le THC du cannabis.

Pendant un contrôle routier, un policier peut vous demander un échantillon de salive ou vous faire passer un TSN s’il soupçonne que vous conduisez sous l’influence d’une drogue.